Arts and Crafts en Angleterre au XIXeme siècle
précurseur du Bauhaus ( 1919-1933) en Allemagne
Au début du XIXème siècle, l’industrialisation croissante en Angleterre eut des conséquences dévastatrices sur les conditions de vie et les produits des artisans et des ouvriers.
La production des biens put être rationalisée et pratiquée à des prix réduits du fait de la mécanisation croissante et l’Angleterre devint au XIXeme siècle la puissance industrielle européenne dominante alors que des restructurations sociales due à la mécanisation prolétarisèrent de vastes couches de la population.
L’écrivain John RUSKIN et son élève William Morris entreprirent dans le cadre de ce mouvement une réforme radicale de l’architecture anglaise et des aménagements intérieurs.
Carreau de céramique avec motif de lièvres, de style Arts and Crafts.
Ils ont modifié la manière de vivre par le biais du cadre de vie, et on parle parfois à propos de ce mouvement de « domestic revival » (« renouveau domestique »).
Ce mouvement s’opposait à la machine, mais ils n’étaient pour autant pas hostiles à la production mécanique. Ils ne considéraient pas la fabrication en série comme l’ennemi du renouveau ; ils voulaient élever la qualité des produits manufacturés - produits qu’ils préféraient avec les produits artisanaux – ou industriels. Les partisans de « Arts and Crafts » pensaient que l’artisanat était producteur de créations beaucoup plus « humaines », mettant l’homme au centre de l’innovation.(...) "toute chaise, table, lit, cuiller, cruche devait être ré-inventé en renonçant au travail à la machine". Morris fonda des ateliers qui prirent tant d’influence que, dès le dernier tiers du siècle, on pouvait parler d’un style propre, le style Arts and Crafts, qui s’appuyait sur des modèles gothiques et orientaux, inspirés de formes organiques et végétales.
Motif végétal de papier peint crée par William Morris.
William Morris qui avait de vastes connaissances mit en pratique avec succès les idées de Ruskin : "toute chaise, table, lit, cuiller, cruche devait être ré-inventé en renonçant au travail à la machine". Morris fonda des ateliers qui prirent tant d’influence que, dès le dernier tiers du siècle, on pouvait parler d’un style propre, le style Arts and Crafts, qui s’appuyait sur des modèles gothiques et orientaux, et privilégiait les formes organiques et végétales.
En même temps les Anglais avaient réformé la formation professionnelle pour les artisans et dans les académies depuis le milieu du siècle. Au lieu de copier des modèles, les élèves dvaient désormais projeter eux-même. Il y avait derrière la réforme de la formation de solides intérêts économiques. L’Angleterre voulait conserver sa position dominante dans le domaine des arts décoratifs.
Dès les années 70, on essaya sur le continent de s’associer aux réussites de l’Angleterre dans le domaine de la production industrielle et artisanale par des réformes propres. L’impératrice Augusta, épouse anglophile de l’empereur d’allemagne Guillaume 1er, voulait remèdier au bas niveau de l’industrie d’art allemande. C’est seulement dans les années 90 qu’une deuxième réforme venant d’Angleterre via la Belgique entra en action en Allemagne. Elle imposa le style 1900 qui domina ensuite l’Europe pendant dix à quinze ans.