« Le second cheval chinois »
Grotte de Lascaux
peinture pariétale datée du paléolithique supérieur
Dans la grotte de Lascaux, le mouvement du cheval est très bien observé et interprété par ce peintre anonyme de la Préhistoire...
La grotte de Lascaux, située dans une colline calcaire (Crétacé supérieur) de la vallée de la Vézère en Dordogne, au coeur du Périgord noir, et ses peintures polychromes fabuleuses, ne fut découverte qu’en 1940 par des adolescents.
- « le second cheval chinois » dans la Grotte de Lascaux
- peinture pariétale datée du paléolithique supérieur.
Dans la grotte de Lascaux, les archéologues préhistoriens ont découvert des mortiers utilisés pour broyer les pigments et des fragments d’oxyde de manganèse, noir qui, mélangé à d’autres minéraux, donne des tons variant du gris-olive au noir intense.
Dans la grotte de Lascaux, il n’y a aucune trace de charbon de bois pour la couleur noire, ce qui aurait permis de dater plus précisement les peintures. Les fragments de colorants jaune proviennent de l’ocre (argile et oxyde de fer) donnent des couleurs allant du jaune pâle au brun vif. Les fragments de couleur rouge sont des ocres jaunes (kaolinite et goethite) chauffés, qui alors, donnent des couleurs allant de l’orange au brun rosé. Les fragments de blanc sont du kaolin (argile). La charge des peintures provient de l’ajout de diverses argiles, végétaux, minéraux ou poudre d’os broyés et chauffés. Le liant pour l’application est soit de l’eau - celle de Lascaux est riche en calcium et donne une excellente peinture à l’eau - soit des graisses animales (peinture à l’huile). Tous ces ingrédients proviennent soit de la grotte en tant que telle, soit de ressources localisées non loin de la grotte.
La réalisation des peintures dans les profondeurs de la grotte de Lascaux a nécessité de la lumière et des échafaudages pour accéder à la partie haute des parois et au plafond.
Voilà l’origine de l’expression "art pariétal"(du latin parietalis, « relatif aux murs », paroi), l’art réalisé sur des parois, mais aujourd’hui l’expression se distingue de celle d’"art rupestre" qui concerne aussi des oeuvres préhistoriques réalisés sur des roches et des parois mais... à l’air libre et non pas dans des grottes.
Plusieurs traces de ces échafaudages ont été découvertes à Lascaux. Certaines fresques sont peintes à plus de 4 mètres de hauteur. Une vingtaine de lampes à graisse ont été découvertes sur le site de la grotte de lascaux. Elles sont fabriquées dans des morceaux de calcaire ou de grès creusés en forme de cuvette avec un sillon servant de rigole pour l’écoulement du suif fondu.
Au Musée National de Préhistoire, une lampe à graisse, taillée dans du grès rose, découverte dans la grotte de Lascaux :
- a 200 lampe a graisse de lascaux
Du lichen séché et parfois des bâtonnets de genévrier, dont l’écorce est filandreuse, ont servi de mêches à feu. Par expériences, des archéologues ont constaté que ces lampes éclairent pendant presque une heure sans avoir à renouveler le suif ou la mêche.